Savoir dire non :
la formule magique de l’affirmation personnelle " Savoir dire non ".
Par Jean-Baptiste
« Pour dire oui, il faut savoir dire non » disait François Mitterrand.
Savoir dire non, c’est apprendre à se dire oui à soi-même .
Refuser la contrainte, le poids des responsabilités qui nous incombent est parfois une nécessité pour pouvoir s’épanouir.
Après tout, nous ne sommes pas responsables de toutes les implications se développant dans notre environnement.
Seulement voilà, il faut bien l’avouer, savoir dire non représente un challenge psychologique : c’est une négation de notre volonté d’aider, de donner ou de comprendre l’autre.
Ce conflit interne est souvent destructeur et source de mal-être, donnant naissance à des sentiments comme la culpabilité ou le remords .
Mais dire toujours oui, c’est aussi affaiblir sa légitimité au sein de sa sphère personnelle. Les autres acteurs y voient un aveu de faiblesse dont ils veulent tirer profit, la plupart du temps.
Il est reconnu en effet, qu’en cas de problème, on ne se tourne pas forcement vers les personnes les plus qualifiées pour nous aider, mais plutôt vers celles qui n’oseront pas nous refuser leur aide.
Et cette tendance à ne pas se montrer assez ferme, à ne pas savoir dire non, ne s’applique pas qu’au domaine relationnel : une faiblesse de caractère nous pousse bien souvent à la procrastination , au manque de limites et à terme, à la perte de motivation .
Ces points noirs mis en avant, il est alors évident qu’il nous faut apprendre à dire non : aux tentations, aux excès, aux manipulations.
1. Savoir dire non : pourquoi est-ce si dur et comment l’accepter ?
Quand il s’adresse à un autre individu, le refus est traditionnellement empreint de négativité, perçu comme une réaction chargée émotionnellement qui impliquerait un manque de considération, une quasi-volonté de nuire.
Cela fait partie des mythes , des croyances qu’il vous faut déconstruire pour assumer votre personnalité sociale et vous accorder le droit inaliénable au bonheur .
Ces croyances destructrices poussent malheureusement encore trop de gens à ne pas prendre la mesure de ce que représente l’estime personnelle : une possibilité de faire parler vos propres désirs, de considérer vos besoins.
Ainsi, dans l’imaginaire collectif, la capacité de savoir dire non serait considérée comme traduisant une attitude égoïste agressive, blessante. Une preuve d’un esprit obtus en somme.
Ce que vous devez réaliser, c’est qu ‘il n’est pas interdit, malsain ou malvenu de dire non .
Dire oui parce que vous ne voulez pas faire face aux conséquences de votre refus, c’est vous interdire le droit de faire appel à votre libre arbitre et d’agir en votre âme en conscience.
Pourquoi devoir faire passer ce que sont vos objectifs et votre ligne de conduite au second plan ?
La vision de votre futur vous permet de ne pas vous éloigner de vos valeurs , des conditions à réunir pour remplir vos objectifs.
Ce n’est pas de l’égocentrisme , simplement du réalisme.
La formulation est cependant importante : pour que dire non ne soit pas considéré comme un affront et que vous puissiez vous-même le vivre comme une liberté sincère et méritée , il vous faut imposer votre décision en faisant preuve d’affirmation personnelle :
* Savoir dire non de façon franche et déterminée : le paradoxe, c’est que c’est en cherchant des excuses, des explications à votre refus que vous compliquerez la situation. Assumez votre refus, c’est le meilleur moyen d’apaiser votre psychologie.
Savoir dire non en donnant une alternative, une preuve de votre bonne foi : toujours sans donner d’excuse.
3. Savoir vous dire non à vous-même, l’autre enjeu majeur d’un tel processus
Savoir dire non doit être un réflexe permettant de limiter excès et attitudes remettant en cause votre épanouissement personnel.
Vous pouvez et devez savoir récompenser vos efforts et apprendre à vous relaxer sans vous sentir coupable. Vous devez aussi savoir vous refuser certains passe-droits quand ces derniers peuvent s’avérer néfaste.
Parvenir à se dire non repose sur une définition claire des secteurs à risque et cela dépend de votre personnalité : alimentation, argent, addictions… vous êtes la seule personne qui sait par où commencer.
Une fois les zones dangereuses mises à jour, vous allez devoir faire un pacte avec vous-même .